Journal des répétitions

 

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Aujourd’hui, nous entamons la deuxième phase de création du cabaret.

Je ne sais pas du tout comment cela va se passer, nous n’avons aperçu que la partie émergée de l’iceberg et il nous reste beaucoup de travail.
Aujourd’hui, nous allons travailler à l’éternité du cabaret.

Jour après jour, chaque membre de la troupe publiera sur cette page quelque chose lié à une émotion, un personnage, des moments du spectacle.
Voici les coulisses de la création de notre spectacle, étape par étape.

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Jour 32 : Carlo :

Reprendre les répétitions d’un spectacle suspendues depuis plusieurs mois. On est plein d’inquiétudes.  Reprendre et tirer les fils ? ou rebattre les cartes. On reprend. Avec confiance. Le théâtre finit toujours par surgir. Dans le travail. Ou dans l’indolence. On reprend. Il y aura bien un fil…

Jour 32 : Héloïse-Alice :

Naissance d’un nouveau personnage

Petite frustration !
Lors de la dernière session de répétitions, j’avais travaillé deux numéros très contraints qui mettent en scène des femmes qui ont intégré la domination masculine. La scène « Macho Man » présente une série de femmes soumises. La scène « Pulp Fiction » met en scène un fakir masochiste, une femme qui a intégré la violence contre elle-même. De retour sur le plateau, il m’est apparu que mes scènes n’étaient pas vraiment libératrices.

A la quête de son personnage de cabaret
Arnaud nous a demandé de réfléchir à un personnage qui pour être notre personnage de cabaret, une sorte de double, un peu comme on parle de trouver son « clown ».
Toute ces femmes soumises que j’avais interprétées me semblaient être des doubles en négatifs de ce que je suis.

Des pistes
Je me suis alors souvenue d’une série de photos de Dougie Wallace présentées dans le magazine le tigre :
http://www.le-tigre.net/Numero-33.html#page_9

L’étalage d’une vulgarité si assumée lors de ces enterrements de vie de jeunes filles me fascine totalement.
J’aime infiniment la rage de la femme en diable.
J’ai aussi visionné pas mal de vidéos de marginaux de tous poils lors de la première session de répétitions.
Me sont revenues en mémoire des vidéos de punk qui erraient dans des villes. Leur attitude n’était pas nécessairement joyeuse mais je voyais dans leur insoumission ce quelque chose de libérateur qui jusqu’à présent manquait à mes personnages.
 
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Impro 1
Sur Anarchy in the UK des Sex Pistols, je quitte mon personnage de fakir maso et deviens un personnage transgenre, punk, marginal, révolté.
Ce personnage erre, est seul et pleure de rage.
 

Impro 2
Le personnage est seul. L’orage gronde. Sous une pluie battante, le personnage est transporté par 4 ninjas qui le font littéralement voler sur  I feel love de Dona Summer.Questions de genres
Suite à cette impro, je me suis posée la question de l’identité sexuelle de ce personnage.
Après plusieurs recherches sur la toile, les vidéos de drag kings, il m’est apparu qu’il était pertinent de jouer un travesti femme en homme, de montrer ce travestissement qui reste peu représenté dans notre société.
Les recherches sont lancées : maquillage, coiffure, bandage du torse…
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Jour 33 : Natacha
 
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Il y a un personnage qui apparaît de plus en plus souvent dans nos spectacles. Entre nous, nous l’appelons le « ninja ». D’un point de vue extérieur, c’est un manipulateur entièrement vêtu de noir, rappelant les marionnettistes du bunraku.La troupe avait commencé à travailler sur ce personnage en avril, pour le cabaret, mais j’étais absente. Beaucoup de choses avaient avancé, et je ne parvenais pas à saisir l’ampleur de la place de ce personnage dans le spectacle.En reprenant la création du cabaret, nous nous sommes concentrés sur ce personnage. Au cours des improvisations, beaucoup de choses ont surgi. Des illuminations.Je commence à comprendre qui est le « ninja ». C’est un gardien du cabaret. C’est celui qui permet que le spectacle arrive. C’est un regard en plus que celui du spectateur. C’est celui qui a le pouvoir de faire arriver les choses, de les modifier, de les faire exister rien que par la force de son regard.C’est une présence très forte, et nécessaire. Je pense qu’il reste beaucoup de choses à découvrir et à comprendre sur ce que nous appelons le « ninja ».
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Jour 33 : Carlo
 
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Il y a d’abord eu les personnages et les numéros. Et puis les ninjas sont apparus. Parce qu’ils étaient nécessaires. Les ninjas, je ne sais pas encore qui ils sont. En ce moment, ils s’imposent partout. Ils envahissent tout. Les personnages s’effacent. Les numéros aussi. Restent les ninjas. C’est effrayant.
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Jour 33 :  Olivier Canelle dit “NinjaMaster45” : 
 
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C’est la première fois que j’enfile le costume du ninja, cagoule noire, pantalon noir, gants et pull noirs. Je croyais depuis le début de la création que c’était mes talons roses, mes faux boobs et mon body qui me donnaient des super-pouvoirs… Mais nan, c’est le costume du ninja qui m’a initié à la densité de ce spectacle. Le ninja, c’est de la matière noire, on ne sait pas trop ce que c’est mais c’est la matière où repose toute la constellation des personnages, c’est le sang, ce qui relie tout. Je l’ai compris lors d’une improvisation où Christelle Valentin ma demandé d’incarner un ninja voyeur. Elle se faisait déshabiller par d’autres ninjas et moi je devais regarder derrière ma cagoule, tout simplement. Alors soit je suis voyeur parmi les voyeurs, soit la magie du théâtre a opéré. Mais j’ai été guidé, j’ai ressenti un état d’extrême concentration, tout était sur le fil et d’une facilité déconcertante. J’avais l’impression que ce que je ressentais, le spectateur le ressentait. On faisait partie du même réseau…
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Jour 33 : William Bagheera
 
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Pour moi, le ninja est la conscience, l’inconscience du spectateur. Pendant la phase des répétitions, il est surtout la conscience et l’inconscience des acteurs.
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Jour 33 : Alice Ardate
 
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Déshabillage par 4 ninjas. Une impro troublante.
 
journal-des-repetitions-ninjas-aliceJour 34 : Pendant ce temps en couture …journal-des-repetitions-couture-1journal-des-repetitions-couture-2Jour 35 : un personnage de cabaret
William Bagheera

Ça y est, petit à petit ça y est. Je comprends, ça y est…
 
Le fil entre mes différents personnages se dessine. Je ne voyais pas le lien évident qui existe entre chacun d’eux, mais ça y est !
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J’ai proposé un nouveau personnage, et la lumière s’est allumée. Ce personnage est un travelo, sosie de Marilyn Monroe, complètement ravagé, pas rasé à peine maquillé, perruque pas coiffée. Il chante de manière désinvolte, sent bon l’alcool et le tabac froid.
Grâce à ce personnage je saisis l’essence de mes “doubles” de cabaret :
Ce ne sont que des personnages un peu loser, décrépis, des clowns tristes.

 

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Jour 35 : Carlo

Comment ce personnage du cabaret s’est-il doucement imposé à nous, tandis que d’autres apparus un jour au fil des répétitions, disparaissent un autre jour sans qu’on les regrette, sans presque laisser de souvenir ? Pourquoi lui ? Sans doute parce que ce spectacle tisse des milliers de liens mystérieux entre les acteurs, entre les acteurs et le cabaret, et que ce personnage répond à ces milliers de liens. Nous avançons, comme dans une écriture automatique, au hasard de la rencontre et de la nécessité, découvrant un par un les personnages qui peuplent notre cabaret.

Jour 35 : Natacha

Assez tôt dans la création, nous avons parlé de « chemin » en parlant des personnages du cabaret. Chacun de nos personnages devait trouver son chemin dans le spectacle. Son propre fil.

Je me forçais à trouver des liens, presque bêtement, entre mes numéros. Des connexions mentales un peu hasardeuses et factices, en fait.

Je devais jouer une scène où j’étais la femme d’un télékinésiste, avec Bruno Bilou. Il n’avait pas créé son personnage pour cette scène, il avait repris le rôle de quelqu’un d’autre. Nous souhaitions donc créer une scène pour que son personnage apparaisse.

Nous avons imaginé une scène où nos deux personnages se rencontrent. J’entre dans la salle, il quitte son poste de musicien, nous nous regardons. Des ninjas nous déshabillent et nous mettent des costumes.

C’était tout simple. On a rit quand la scène s’est terminée. C’était une impro forte.

Bruno Bilou avait de faux tatouages sur le corps, peints à l’acrylique, un peu à l’arrache. On s’est dit qu’il me fallait les mêmes.

Cette scène m’a  énormément aidée. Elle m’a permis de tirer le fil. Je commence à trouver le chemin de mon personnage. Et son chemin commence par une rencontre.

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Jour 35 : Héloïse-Alice :

Les quidams
Dans notre spectacle, il y a des quidams, au moins 2.
Ils sortent d’une certaine réalité quotidienne.
Ils pourraient être des spectateurs.
Ils sont venus sur scène et n’ont pas nécessairement les clés du cabaret.
Leur destin ne tient qu’à un fil.

Un maître de cérémonie ?

Notre cabaret ressemble de plus en plus à une grande société avec ses divinités, ses anges déchus, ses serviteurs, ses proies, ses muses…
Aujourd’hui nous avons imaginé, à la tête de ce panthéon fabuleux et déglingué, à l’ombre et à la lumière, un démiurge, Faust en smoking.

Jour 35 : La Rencontre par Olivier Canelle “Transmaster45” :

J’ai choisi de ne pas me travestir en femme mais de mélanger les symboles de genre (barbes, sein, etc…). J’ai envie d’aller vers une idée du transgenre car pour moi il y a un fort potentiel sensuel, sexuel. Bruno Bilou, lui a choisi d’aller vers une image de la masculinité brute, il porte une sorte de fundoshi (un slip quoi…) et il a le corps bardé de tatouages. Ce personnage a surgi et c’est une évidence. Le duo est équilibré. Mon compère musicien a trouvé son costume et il est beau !
Du personnage de Bruno Bilou est née une scène, une rencontre amoureuse avec un des autres personnages du cabaret.
À chaque improvisation nous devons avec Bruno Bilou trouver un morceau qui nous inspire. On a choisi d’assumer à chaque fois le morceau qui surgissait dans notre tête… En écriture automatique. Le problème pour la scène de La Rencontre c’est qu’on a du faire une chanson qui est déjà dans une autre scène, pour pouvoir l’improviser. Un rock un peu véner qui du coup a donné une teinte très brute à l’improvisation. Avec Bruno Bilou on a réfléchi à trouver une autre chanson brute. On a essayé un blues apache sur lequel on a chanté I Put Spell On You de Screaming Jah Hawkins. On a pas retrouvé l’émotion de la première impro’…
On s’est posés deux secondes et hop, une envie est arrivée. Du français… Une vieille envie… Alain Bashung… Aucun Express… On a lu le texte et ont s’est essayé à la jouer. Ok, c’est un gros morceau qui va demander beaucoup de travail mais quelle chanson… Ce qui est grisant avec les reprises c’est qu’elles sont comme des formules magiques, si puissantes…

Un collectif qui m’a beaucoup inspiré —–> http://www.sinkthepink.co.uk/blog/

Natacha : à propos de Sink the pink

Un jour Olivier Cannelle nous a montré des photos d’un collectif de drag queens anglais, Sink the pink. Leurs soirées avaient l’air déjantées, ils avaient des costumes délirants des maquillages ultra travaillés. On a eu un coup de foudre immédiat pour ce collectif, qui mélangeait avec subtilité tout ce qu’il y avait de sexy chez une femme et chez un homme.

J’ai pu me rendre à une de leurs soirées à Londres. Au-delà du fait que j’ai rencontré des personnages incroyables et dansé jusqu’au bout de la nuit, j’ai pu voir ce que nous avons cherché à mettre dans notre cabaret.

Je sors fumer une cigarette et deux drags de Sink the Pink viennent m’en demander une. L’un doit peser 30 kilos tout au plus, l’autre me semble moins splendide que tout à l’heure, avec ses tower shoes et son string en cuir, assis cul nu sur un banc alors qu’il fait 3 degrés, de l’adhésif noir sur les tétons, la perruque de travers. Ils me parlent un peu.

« I don’t know what he’s doing, he told me he’d come back and I’m still waitin’ »
« Look, many people like my pic on facebook already. »
« Okay still don’t know when he’d come, so I’m waitin’ I’ll wait again. »

Ils semblent soudain si tristes, si seuls.
Je ne les ai plus vus de la même façon après, lorsqu’ils sont retournés danser sur le stage. Ils étaient devenus terriblement humains, terriblement beaux.

Il n’y a pas que les paillettes, la fête et le podium. Il y a aussi le backstage, l’envers du décor, quelque chose de sombre. Il y a bel et bien la solitude et la tristesse que cachent parfois les perruques et les éclats de rire. Et c’est bien de cela que parle notre cabaret.

Jour 36 : Quelques gribouillis de scéno pendant les réunions :

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Jour 36 : un tatouage ?

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Jour 37 : Quelques chansons reprises par les Serafine pour le spectacle

« Tout ce qu’on veut avec les Serafine, c’est l’amour… »

[video_lightbox_youtube video_id= »b_VFWR7aB60&rel=0″ width= »640″ height= »480″ anchor= »Björk – All is full of love »]  – Pour l’amour qui transcende tout.

[video_lightbox_youtube video_id= »eoHjQs6C4UY&rel=0″ width= »640″ height= »480″ anchor= »Yves Montand – à bicyclette »]  – Pour notre amour léger qui emprunte les sentiers de nos souvenirs.

[video_lightbox_youtube video_id= »PTFwQP86BRs&rel=0″ width= »640″ height= »480″ anchor= »Nine Inch Nails – Closer »]  – Pour notre amour qui aime parfois être sanglé.

 

Jour 37 : de la part de nos stagiaires en couture, Charline et Julia, qui ont assisté à un filage

Interprétation personnelle et originale d’un cabaret, où se côtoient ombres et lumières.

Jour 37 : Un croquis pour un costume (par Gérard Castaldi)

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Un personnage sorti du spectacle …

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William Bagheera et Marylin Monroe :

[video_lightbox_youtube video_id= »740TB17Dsn0&rel=0″ width= »640″ height= »480″ anchor= »Vidéo : Wig in a box « ]

 

Jour 38 : Carlo :

Une Scénographie. C’est important ça. Quand les Minuits pensent scénographie, ils ont d’abord en tête la place du spectateur. Et le rapport spectateur-acteur. Comment va-t-on regarder notre spectacle ? Comment va-t-on regarder notre cabaret ? Y aura-t-on une place ? Ou plutôt laquelle ? C’est à ça que nous avons travaillé cette semaine.

Jour 38 : Natacha :

On reprend les répétitions du cabaret, et on commence par installer une scénographie. Nous avions envie de créer une atmosphère particulière grâce à la lumière pour l’accueil du public. On a pensé à des lanternes rouges. On voudrait en suspendre beaucoup. J’espère qu’on pourra utiliser ça partout où on ira avec le spectacle.
La première représentation approche et je ne cesse de penser au spectacle. La journée de travail finie je continue à fabriquer des lampes avec des rubans de led rouge, me brûle héroïquement avec un fer à souder, termine enfin de tout assembler. J’ai tellement hâte que la première arrive.

Jour 39 : Une mambo girl …

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Jour 40 : 

« Y a ceux qui font la chose
En s’demandant pourquoi
Et ceux qui font la chose
Comme s’ils étaient en bois… »

(extrait de La chose, une chanson de Patachou)

Jour 41 : Bruno Bilou et Natacha – « Et si on se faisait des tatous » ?

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Jour 42 : par Olivier Canelle dit NinjaLover45 :

On arrive à la fin.

Ce spectacle on a choisi de ne pas l’écrire à la table et de laisser les improvisations et les cheminements personnels guider le Grand Tout. Personnellement j’ai douté de ce qu’on appelait de l’écriture automatique. J’avais plutôt l’impression parfois de pirouette intellectuelle pour rabouter des bouts avec d’autres. Mais nan, finalement, c’est comme un grand mystère, une équation de chair à résoudre. On s’interroge, on se met en difficulté pour grapiller quelques réponses et au bout, une épaisse lumière. Un peu de lumière, un peu d’ombre.
Les trajectoires des personnages apparaissent, il y a leur naissance et leur fin sur le plateau, mais il y a aussi leur naissance et leur fin en dehors du plateau.

Un cabaret ça chamboule.

Mon personnage prends racine dans quelques chose d’assez ancien en moi qui ne parlait plus qu’en chuchotant. Notre cabaret est archétypal, plein de symbole alors j’ai pensé à “L’Amoureux” dans le Tarot de Marseille. Au-dessus de lui, l’Ange de l’Amour.
Mon cabaret c’est être “L’Amoureux”, c’est remuer l’amoureux qui s’endormait dans un coin. Des choix à faire, des chemins à parcourir, transi d’amour, bander comme un arc et porter comme une flèche.
Je chante parce qu’il faut chanter, je chante parce que j’aime, si je ne chante plus, je n’aime plus.

Si je n’aime plus, je suis mort. “Nobody loves no one”

Quelque part, entre le 22 janvier et le 6 février …

Carlo :
Je ne voulais pas écrire ce spectacle. Du moins, je ne voulais pas penser son écriture. Mais qu’il se développe au fur et à mesure des hasards et de la nécessité. Que les liens entre les scènes, entre les personnages, se tissent comme dans une écriture automatique, comme une construction synaptique. C’est ce qui arrive, et qui continue encore avec les premières représentations. Le spectacle se découvre.